Le mésusage de la prégabaline (Lyrica) a émergé ces dernières années comme une problématique fréquente, touchant majoritairement les personnes en situation de vulnérabilité. Cette réalité se reflète dans le milieu carcéral, où la prégabaline est sujette aux abus et au trafic. Nous détaillons dans cet article les enjeux entourant ce mésusage et notre stratégie pratique pour aborder cette thématique. Elle repose sur quatre axes : a) une clarification de l’indication (ou de l’absence de celle-ci) ; b) un accompagnement au sevrage avec de la gabapentine ; c) le cas échéant, une prise en charge des symptômes ou maladies évoqués (douleurs neuropathiques, épilepsie, etc.) avec d’autres traitements, et finalement et d) un accompagnement addictologique.

L’addiction à l’exercice peut être définie par une pratique compulsive de l’exercice physique, où les dommages prennent le pas sur les bienfaits, avec une poursuite du comportement malgré les conséquences négatives. Certains facteurs de risque individuels, environnementaux, et propres au sport ont été identifiés tels que la recherche d’une amélioration des performances, des troubles du comportement alimentaire, ou d’autres addictions. Il est possible de détecter cette addiction et d’en évaluer l’intensité grâce à des questionnaires dont la pertinence clinique et les seuils sont encore discutés. Malgré l’absence de traitements validés, l’approche motivationnelle et les thérapies cognitives et comportementales peuvent être utiles, associées à une prise en charge nutritionnelle si nécessaire, ainsi que le traitement des troubles concomitants.

Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur relativement sévère, caractérisé par la récurrence d’épisodes thymiques maniaques et dépressifs. Il existe des influences réciproques entre le trouble et les familles des patients : les attitudes des familles influencent l’évolution individuelle du trouble et inversement le trouble et ses conséquences représentent une charge importante pour les proches des patients. Cet article propose une revue des recherches portant sur les traitements psychoéducatifs des proches de patients bipolaires. Certaines études suggèrent que les interventions familiales tendent à réduire les risques de rechute et le nombre d’hospitalisations. Des études ultérieures contrôlant les aspects pharmacologiques et la sévérité du trouble ainsi que les événements de vie pourraient remédier aux limitations des premières recherches. Bipolar disorder is a severe mood disorder characterized by recurrence of mania and depression. There is a reciprocal influence between bipolar disorder and the family: family attitudes can affect the course of the illness and conversely, bipolar disorder places an enormous burden on the relatives.

Une partie importante des patients avec un diagnostic de trouble bipolaire expérimentent des rechutes thymiques, des symptômes subsyndromaux et une altération du fonctionnement socioprofessionnel malgré les traitements stabilisateurs de l’humeur. Le pronostic du trouble est péjoré par la fréquente non-compliance à ces traitements. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) tendent à réduire les symptômes dépressifs, à améliorer l’adhésion aux traitements et à réduire les risques de rechute maniaque ou dépressive. Leur impact est cependant moins bon sur les personnes ayant présenté plus de douze épisodes. Par ailleurs, les comorbidités, les cycles rapides, le trouble schizo-affectif bipolaire et les refus de traitements thymorégulateurs ont reçu peu d’attention. Les TCC pourraient, à l’avenir, être adaptées à ces problématiques.